Votre portail vers l'information stratégique au Bénin, en Afrique et au-delà
Votre portail vers l'information stratégique au Bénin, en Afrique et au-delà

Bénin : des études de faisabilité pour lancer quatre projets axés sur l’écologie et la sécurité

Développement durable, Bénin Le gouvernement béninois prépare activement le terrain pour quatre projets stratégiques dans les domaines de la sécurité environnementale, de la valorisation des ressources naturelles et du climat. Ainsi, près de 159 millions de francs CFA issus du budget national sont mobilisés pour des études de faisabilité déterminantes, considérées comme des préalables indispensables à leur mise en œuvre.

Sous la coordination du ministère du Cadre de vie et des Transports, en charge du Développement durable, ces études visent à établir les fondations techniques, environnementales, économiques et sociales de futurs projets structurants, articulés autour de quatre axes : résilience sécuritaire, valorisation faunique, économie bleue et verdissement des infrastructures.


Sécurité environnementale : renforcer les unités face aux menaces terroristes

Tout d’abord, la première étude porte sur le projet de renforcement durable des capacités des unités opérationnelles de la Direction générale des Eaux, Forêts et Chasses (DGEFC) dans un contexte sécuritaire. L’objectif est de concevoir un cadre stratégique permettant aux unités de terrain de mieux gérer les impacts de l’extrémisme violent et du terrorisme sur les ressources naturelles et les communautés riveraines. Concrètement, cela inclut des formations ciblées, une évaluation des équipements, ainsi qu’un plan institutionnel robuste.

Par ailleurs, une note conceptuelle complète permettra d’identifier les partenaires techniques et financiers potentiels (FAO, PNUD, GIZ, Banque mondiale…), avec à la clé un projet à forte portée géopolitique pour la résilience environnementale.


Biodiversité et économie bleue : exploiter durablement les richesses naturelles

Ensuite, le deuxième chantier concerne le projet de valorisation des produits de la faune dans le domaine non permanent de l’État. L’étude visera à évaluer le potentiel de développement durable des chaînes de valeur fauniques en dehors des aires protégées. À cet effet, il s’agira notamment de dresser une cartographie précise des domaines concernés, de recenser les ressources écotouristiques disponibles, d’envisager des aménagements adaptés (circuits d’observation, hébergements…) et de bâtir un modèle économique vertueux autour des corridors de biodiversité.

En complément, la démarche intégrera également une analyse rigoureuse du cadre légal, des impacts sociaux sur les communautés locales et des mécanismes de financement durables.

Dans la continuité, le troisième volet porte sur l’exploration du potentiel de l’économie bleue dans les domaines forestiers permanents de l’État. L’étude de faisabilité relative à la promotion de l’économie bleue dans ces espaces analysera les écosystèmes aquatiques, identifiera des pistes de développement intégré et proposera une architecture de gouvernance adaptée à une filière naissante mais prometteuse. Ainsi, un plan d’action, un budget détaillé, des indicateurs de performance, une analyse des risques critiques et un dispositif de suivi seront consignés dans un rapport de faisabilité de haut niveau.


Infrastructures vertes : un levier de résilience climatique

Enfin, la quatrième étude de faisabilité s’attaque à un enjeu central : le verdissement des infrastructures publiques face aux impacts croissants du changement climatique. Un diagnostic des réalisations passées (PAG 1 et PAG 2) servira de socle pour formuler une vision opérationnelle et proposer des ajustements pour les projets à venir d’ici la fin du PAG 2.

De ce fait, cette étude, qui devrait déboucher sur un projet de verdissement des infrastructures en vue de renforcer la résilience aux effets des changements climatiques, sera conduite sous tous les angles – techniques, économiques, institutionnels et sociaux – et aboutira à un plan de verdissement, un budget chiffré, un plan de sauvegarde environnementale et sociale, ainsi qu’un mécanisme rigoureux de suivi et d’évaluation.


À travers cette quadruple étude, le Bénin affirme une volonté d’anticiper plutôt que subir. Dans un contexte de pressions environnementales accrues, de fragilités sécuritaires et de défis climatiques structurels, la planification par l’intelligence devient un instrument de souveraineté. En conséquence, le ministère du Cadre de vie et du Développement durable entend ainsi se doter de leviers d’action concrets pour conjuguer développement durable, sécurité nationale et prospérité inclusive.

Partager cet article
Lien partageable
Précédent

Kouandé : 16 boutiques et 6 hangars bientôt construits au marché de Chabicouma

Suivant

BOA-Bénin : le dividende 2024 sera versé le 3 juin prochain

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lire article suivant