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Bénin – Budget 2026 : l’État fixe son plafond d’endettement à 1 600 milliards FCFA

Gouvernance, La Marina BJ Au cours de cette ultime session budgétaire du quinquennat, l’exécutif présente l’architecture financière du prochain exercice, articulée autour d’un schéma mixte combinant endettement extérieur et mobilisation des ressources nationales. Le document de stratégie d’endettement, intégré au projet de loi de finances 2026, indique que l’exécutif a arrêté le plafond d’endettement mobilisable à 1 600 milliards FCFA.

Ce montant, supérieur aux 1 400 milliards FCFA prévus en 2025, représente la limite maximale des ressources empruntables. Il traduit la volonté du gouvernement de maintenir la dynamique d’investissement public tout en préservant la soutenabilité macro-budgétaire du pays.

1 138 milliards FCFA à mobiliser

Alors qu’il s’établissait à 1 183,6 milliards FCFA pour 2025 (Lire LMBJ du 14/10/2024), le besoin global de financement pour 2026 est estimé à 1 138,008 milliards FCFA. Pour y faire face, l’État retient une approche structurée, fondée sur une combinaison équilibrée de financements à savoir 542,454 milliards FCFA de sources extérieures, essentiellement via des prêts projets et programmes et 595,554 milliards FCFA de ressources internes, notamment par l’émission d’obligations et de bons du Trésor.

Ce choix confirme la stratégie de diversification des leviers de liquidité, tout en renforçant la profondeur du marché financier local afin de limiter la dépendance vis-à-vis des bailleurs internationaux.

Une dette toujours sous contrôle

L’analyse de viabilité jointe au document atteste que le niveau d’endettement du Bénin demeure soutenable avec un risque jugé modéré. La valeur actuelle de la dette publique rapportée au PIB resterait en deçà du seuil critique de 55 %, avec une projection à 44,4 % en 2025, avant un recul attendu sur l’horizon d’analyse. Cette résilience prévisionnelle s’explique par l’amélioration anticipée du déficit primaire, la progression des recettes fiscales et la stabilité de la croissance interne. En filigrane, se dessine une discipline budgétaire assumée, malgré la nécessité de financer de lourds investissements structurants.

Selon le document de stratégie d’endettement, la configuration des financements extérieurs retenus s’appuie sur un arbitrage stratégique. Les prêts hautement concessionnels — jusqu’à 40 ans de maturité et 10 ans de différé — demeurent prioritaires, complétés par des ressources concessionnelles et semi-concessionnelles destinées à alléger le coût global de la dette.

Les emprunts sur marchés internationaux, de durée plus courte (12 ans en moyenne) et à taux variables, interviennent en appoint et non comme pilier principal. Le Bénin privilégie ainsi un endettement long, stable et peu coûteux, garantissant un meilleur amortissement du service de la dette et préservant l’espace fiscal dédié à la transformation économique.

Ce plafond d’endettement n’est pas un simple paramètre financier mais une trajectoire. L’Exécutif réaffirme son intention de poursuivre la modernisation des infrastructures, consolider la résilience économique et maintenir l’investissement comme moteur de croissance. Une fois le budget voté, l’enjeu se déplacera vers l’exécution — dans un environnement international incertain et sous l’observation accrue d’une opinion publique en attente de résultats.

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