Consommation, Bénin – L’inflation a connu une hausse plus marquée en février 2025 au Bénin, avec une augmentation de 1,0 % de l’indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC), contre 0,3 % en janvier.
Selon le Bulletin mensuel de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INStaD) publié le 10 mars 2025, cette progression est principalement due à la flambée des coûts de l’essence kpayo et de certains produits de grande consommation, notamment les légumes et les épices.
+2% sur l’essence Kpayo
L’augmentation des prix en février s’explique en grande partie par la hausse des coûts de l’essence. Contrairement à janvier (+0,8 %), où celle-ci était due à la révision des prix de l’essence à la pompe, la tendance de février est directement liée à la flambée du prix de l’essence kpayo, qui a bondi de 2,0 %. Cette augmentation du carburant impacte non seulement les déplacements des ménages, mais aussi le coût du transport des marchandises, influençant ainsi le prix des produits sur les marchés.
Dans le même temps, certains produits de consommation courante ont enregistré des hausses significatives. Selon le Bulletin mensuel de l’INStaD, les légumes-fruits frais ou réfrigérés ont grimpé de 16,6 %, notamment l’aubergine, le concombre, le gombo et le poivron frais, en raison d’une baisse de l’offre sur les marchés. Les épices, herbes culinaires et graines ont également vu leurs prix augmenter de 13,5 %, conséquence d’une offre réduite en ail sec et en gingembre. Enfin, les huiles végétales ont progressé de 7,1 %, en lien avec la hausse des prix de l’huile de palme.
Hausse des produits importés
En parallèle, les produits importés ont enregistré une hausse plus modérée de 0,8 %, contre 1,4 % en janvier. Cela témoigne d’un certain répit sur le front des importations, bien que les produits locaux aient poursuivi leur progression avec une augmentation de 1,0 %, contre 0,4 % un mois plus tôt.
Quant à l’inflation sous-jacente, elle a progressé de 0,5 % en février, après une baisse de 1,2 % en janvier. Ce rebond suggère une reprise des pressions inflationnistes sur l’ensemble de l’économie, bien que le niveau reste inférieur à celui de décembre 2024.
Vers une tendance inflationniste durable ?
Avec cette hausse plus marquée des prix en février, les perspectives pour les mois à venir restent incertaines. Selon notre expert à la rédaction, “si le ralentissement de certains produits alimentaires offre un certain répit, la persistance de la hausse des coûts du transport et des biens de consommation pourrait continuer à peser sur le pouvoir d’achat des ménages.” L’évolution des prix en mars sera donc déterminante pour évaluer la durabilité de cette tendance inflationniste.