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Quand Edouard Loko appelle à une réinvention urgente de la presse béninoise

Presse, Bénin Dans un discours poignant et sans détours, Edouard Loko a lancé un appel urgent à la réinvention de la presse béninoise. La cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Rémi Prosper Moretti, a été l’occasion pour le nouveau président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) de poser des questions cruciales sur l’état actuel de la presse et d’évoquer les réformes nécessaires pour restaurer sa crédibilité et son influence.

Dès ses premiers mots, Edouard Loko a capté l’attention de l’auditoire par une série de questions incisives et provocatrices :”Vous avez décidé, mesdames et messieurs les présidents d’association, mesdames et messieurs les cadres de la HAAC, que ça va changer et ensemble, ça va changer. Nous nous poserons des questions simples : est-ce que dans l’état où se trouve notre presse aujourd’hui, la presse privée, est-ce qu’on peut continuer à se dire d’en être fiers ? Pourquoi les gens nous dessaisissent de notre profession ?”

Un appel à la réflexion collective

Ces questions, loin d’être purement rhétoriques, appellent à une introspection collective sur l’état actuel de la presse privée au Bénin. Edouard Loko met en lumière une réalité préoccupante : la perte d’influence et de crédibilité des médias privés, confrontés à une désaffection croissante du public.

Cet appel du président de la HAAC résonne comme un cri de ralliement pour une introspection collective. Il souligne l’urgence de réévaluer la situation actuelle où la presse privée semble perdre son emprise et sa crédibilité auprès du public. La perte d’audience et la désaffection des lecteurs sont des symptômes d’un malaise plus profond qui nécessite une réponse concertée et déterminée.

L’ancien président du conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel n’a pas hésité à pointer du doigt les lacunes actuelles, tout en appelant à une action collective pour redresser la barre. Il a insisté sur le respect des règles éthiques et professionnelles du journalisme, un impératif pour redonner ses lettres de noblesse à la profession. “Le journalisme est une profession qui a ses règles et ensemble avec vous, je dis bien ensemble avec vous, nous allons remettre l’église au milieu du village.”

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Une institution en quête de légitimité

En s’adressant aux cadres de la HAAC, Édouard Loko a soulevé une question fondamentale sur la nature de l’institution : “Est-ce que depuis trente ans, nous avons réussi à faire de la HAAC une administration de régulation ou une administration démocratique ? Ensemble, nous trouverons la réponse et appliquerons les solutions qui s’imposent.” Une interrogation qui vise à inciter une réflexion sur le rôle de la HAAC en tant qu’organe régulateur et défenseur de la démocratie. Pour lui, il est crucial que l’institution ne soit pas seulement un régulateur technique, mais qu’elle joue également un rôle actif dans la promotion de la liberté de la presse et la consolidation de la démocratie.

Vers une presse renouvelée et respectée ?

L’objectif de cette nouvelle mandature de la HAAC semble être est clair : redonner à la presse béninoise sa dignité et son rôle central dans la société. Cette réinvention passe par une réévaluation des pratiques actuelles, l’adoption de normes éthiques rigoureuses et un engagement collectif pour restaurer la confiance du public.

Les premiers mois du mandat du président Édouard Loko seront déterminants. Les réformes qu’il propose, s’ils sont mises en œuvre avec succès, pourraient marquer un tournant décisif pour la presse béninoise. La question posée par Loko – “Pourquoi les gens nous dessaisissent de notre profession ?” – trouve sa réponse dans une presse réinventée, responsable et respectée.

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