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Cyril Ramaphosa réélu président de l’Afrique du Sud sans le soutien du parti de Jacob Zuma

En Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa a été réélu président avec 283 voix, surpassant largement Julius Malema, le leader du parti radical de gauche Economic Freedom Fighters (EFF), qui a obtenu 44 voix. Cette victoire se distingue non seulement par l’ampleur de l’écart avec son adversaire, mais surtout par le contexte inédit de son obtention.

Lors des élections législatives de fin mai, l’ANC (African National Congress) a perdu pour la première fois sa majorité absolue au Parlement, marquant un tournant significatif dans la politique sud-africaine. Pour pallier cette perte, l’ANC a dû nouer une alliance historique avec l’Alliance démocratique (DA), le principal parti d’opposition libérale. Cette coalition inédite vise à garantir une gouvernance stable et efficace dans un paysage politique de plus en plus fragmenté.

Cependant, la situation est rendue encore plus complexe par l’attitude du MK, le nouveau parti fondé par l’ancien président et ex-militant de l’ANC, Jacob Zuma. Avec 58 sièges, le MK est devenu la troisième force politique du pays, mais il a refusé catégoriquement toute discussion avec l’ANC. Contestant toujours les résultats des législatives, le MK a exprimé son désaccord profond en étant largement absent lors de cette première session parlementaire. Cette opposition ouverte et la contestation des résultats électoraux ajoutent une couche de défi pour Ramaphosa.

Sans le soutien du parti de Jacob Zuma, Cyril Ramaphosa doit naviguer dans une coalition fragile avec la DA, tout en faisant face à une opposition interne féroce.

Le succès de cette nouvelle configuration politique dépendra de sa capacité à maintenir une alliance cohérente et à gérer les tensions internes.L’accord de gouvernement entre l’ANC et la DA pourrait offrir une opportunité unique pour redynamiser les politiques publiques et répondre aux défis socio-économiques pressants du pays. Néanmoins, les tensions persistantes avec le MK de Zuma représentent une menace potentielle pour la stabilité du gouvernement.

Le président Cyril Ramaphosa devra prouver que cette alliance avec l’Alliance démocratique peut apporter les réformes et la stabilité nécessaires pour l’avenir du pays, tout en apaisant les dissensions internes et en répondant aux attentes de la population. Les prochains mois seront déterminants pour voir si cette coalition inédite pourra effectivement mener l’Afrique du Sud vers une nouvelle ère de stabilité et de progrès.

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