Le 7 juillet, les chefs d’État des pays membres de la CEDEAO doivent se réunir pour choisir le successeur du président nigérian Bola Tinubu, mais l’incertitude règne. Les discussions en coulisses révèlent des réticences inattendues parmi les dirigeants des pays francophones à prendre la tête de l’institution régionale. Selon nos informations, le président béninois Patrice Talon, fort de sa longue expérience au sein de l’institution, aurait décliné l’offre de succéder à Bola Tinubu à la tête de l’organisation.
Pas que Patrice Talon ?
Selon des informations recueillies par Africa Intelligence et confirmées par nos différentes sources, tout comme le président béninois Patrice Talon, ni l’ivoirien Alassane Ouattara, ni le togolais Faure Gnassingbé ne veulent du poste de président de la CEDEAO. Cette réticence met l’institution régionale dans une situation délicate, surtout que la présidence devrait logiquement revenir à l’un des chef d’État de l’espace francophone.
Face à cette impasse, une proposition inédite a été mise sur la table selon plusieurs sources concordantes : Patrice Talon et Alassane Ouattara auraient suggéré le nom de Bassirou Diomaye Faye, actuel président du Sénégal. Cependant, cette option demeure incertaine, car le président sénégalais tarde à donner une réponse définitive. D’après notre source locale à Dakar, le président sénégalais et son entourage continuent de réfléchir à cette proposition un peu risqué.
Scénarios alternatifs
Deux options majeures se dessinent désormais:
Reconduction de Bola Tinubu : Si Bassirou Diomaye Faye décline, Bola Tinubu pourrait être reconduit pour un second mandat, garantissant ainsi une continuité dans les politiques en cours.
Faure Gnassingbé à la rescue : Le président togolais pourrait finalement accepter le poste à deux trois conditions selon nos informations, assurant ainsi la représentation francophone à la tête de l’institution.
En cas de refus des deux, une troisième option pourrait voir le jour : Julius Maada Bio, président de la Sierra Leone, pourrait être envisagé. Cependant, cette option ne réjouit pas les dirigeants francophones, craignant une perte d’influence temporaire au sein de l’organisation.
Cette situation pose un défi de taille pour les organisateurs des préparatifs du sommet prévu à Abuja, au Nigeria le 7 juillet prochain. Les négociations sont toujours en cours et exigent des chefs d’État une diplomatie accrue afin de parvenir à un consensus acceptable avant la date du sommet.