POLITIQUE, BENIN – La disparition tragique de Latif Radji, jeune étudiant et détenu ”politique” depuis 2020, a suscité récemment une vive émotion et une vague d’indignation à travers le pays. En réaction le groupe parlementaire du parti d’opposition, Les Démocrates, a fait une déclaration dénonçant les conditions de détention de Latif et les violations des droits humains dont il a été victime. Voici les principaux points à retenir de cette déclaration.
Un rappel des principes constitutionnels bafoués
D’emblée, Les Démocrates ont immédiatement souligné les articles 8 et 18 de la Constitution béninoise, qui sacralisent et rendent inviolable la personne humaine, et garantissent à tout détenu le droit à des soins médicaux. D’après les députés de la minorité parlementaire ces principes ont été ostensiblement ignorés dans le cas de Latif Radji, dont la santé s’est gravement détériorée sans recevoir l’assistance nécessaire. Ils soutiennent que le maintien en détention d’une personne gravement malade constitue une violation des droits constitutionnels et une atteinte à la dignité humaine.
Une condamnation du régime de Patrice TALON
La déclaration des députés Démocrates ne laisse place à aucune ambiguïté en qualifiant le régime en place du président Patrice TALON de cruel et déshumanisant. Les circonstances de la mort de Latif RADJI, enchaîné à son lit d’hôpital et privé de soins adéquats jusqu’à son dernier souffle, sont d’après eux la preuve tangible de cette cruauté. Ils insistent que cette image insoutenable reflète une déshumanisation alarmante et une gestion autoritaire de l’exécutif béninois qui n’hésite pas à écraser les droits fondamentaux de ses citoyens.
Latif Radji : Un symbole de la lutte pour la liberté ?
Latif Radji est désormais considéré comme un martyr par les députés du parti d’opposition Les Démocrates. Pour ces derniers, sa mort s’inscrit dans une lignée tragique de victimes de répressions politiques, rappelant les événements sanglants de Cadjèhoun et Savè. En honorant sa mémoire, Les Démocrates insistent sur la nécessité de poursuivre la lutte pour les droits et libertés fondamentales face à un régime politique actuel de plus en plus répressif.
Toutefois, ils demandent avec insistance une enquête impartiale pour faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de Latif Radji. Ils soulignent la nécessité de responsabiliser chaque maillon de la chaîne pénitentiaire et judiciaire impliqué dans ce drame. Les coupables doivent être sévèrement sanctionnés pour rétablir un semblant de justice et restaurer le respect des droits humains au Bénin.
