Finance locale, Bénin – Après une chute spectaculaire de 60,5 % (par rapport au premier trimestre 2023) des recettes propres au premier trimestre 2024, l’enjeu était de taille pour redresser la situation et stabiliser les finances locales. Quels étaient donc les objectifs ambitieux pour Avril -Juin 2024 ?
Objectifs de mobilisation des ressources propres
Le défi était de taille : atteindre 7,2 milliards de FCFA d’ici la fin du deuxième trimestre. Ce montant se décomposait en plusieurs volets cruciaux pour la stabilité financière des collectivités locales. Les taxes foncières devaient rapporter 3,1 milliards de FCFA, un montant essentiel pour renforcer les bases fiscales des communes.
La contribution au développement local, fixée à 1,7 milliard de FCFA, devait soutenir les initiatives locales visant à promouvoir un développement durable. Enfin, les patentes, licences et autres produits fiscaux divers devaient générer un total de 2,4 milliards de FCFA, indispensables pour diversifier les revenus locaux.
Répartition des objectifs par département
Les efforts de mobilisation des fonds étaient répartis entre les différents départements, chacun ayant une part importante dans cet effort national. Les communes du département d’Alibori devait contribuer à hauteur de 730 millions de FCFA ; celle d’Atacora à 530 millions de FCFA ; Atlantique à 1,182 milliard de FCFA ; Borgou à 609 millions de FCFA ; Collines à 179 millions de FCFA ; Couffo à 142 millions de FCFA ; Donga à 105 millions de FCFA ;
Par contre la municipalité de Cotonou dans le département du Littoral à 2,49 milliards de FCFA ; Mono à 188 millions de FCFA ; Ouémé à 656 millions de FCFA ; Plateau à 93 millions de FCFA et les neuf communes du département du Zou à 352 millions de FCFA. Les communes de chaque département devait apporter une contribution significative pour atteindre les objectifs globaux, mettant en évidence l’importance de la coopération et de la coordination à l’échelle locale.
Objectifs des recettes non fiscales
Pour les recettes non fiscales, l’objectif fixé était de 4,4 milliards de FCFA au deuxième trimestre, s’ajoutant aux 2,5 milliards de FCFA déjà mobilisés au premier trimestre. Ces recettes étaient attendues principalement des prestations de service, à hauteur de 2,9 milliards de FCFA, et des autres produits non fiscaux, estimés à 1 milliard de FCFA.
La répartition des recettes non fiscales par département était également stratégique. L’ensemble des communes du département d’Alibori devait rapporter 207 millions de FCFA ; Atacora 118 millions de FCFA ; Atlantique 982 millions de FCFA ; Borgou 513 millions de FCFA ; Collines 93 millions de FCFA ; Couffo 98 millions de FCFA ; Donga 77 millions de FCFA ; Littoral 778 millions de FCFA ; Mono 217 millions de FCFA ; Ouémé 993 millions de FCFA ; Plateau 125 millions de FCFA et Zou 242 millions de FCFA.
À lire aussi : Bénin : Comment expliquer la chute des recettes communales au premier trimestre 2024 ?
La stabilisation des finances locales est non seulement un enjeu crucial pour le Bénin, mais aussi une étape essentielle pour assurer un développement durable et équitable des collectivités locales. La mobilisation des fonds propres à la fin du deuxième trimestre 2024 s’annonçait comme un défi majeur pour les finances locales du Bénin.
Les objectifs fixés, tant pour les recettes fiscales que non fiscales, nécessitaient une coordination sans faille entre les différents départements et une mise en œuvre rigoureuse des réformes. La publication des statistiques sera un moment clé pour mesurer les progrès réalisés et ajuster les stratégies pour la seconde moitié de l’année 2024.
