Intégration, UEMOA, BÉNIN – C’est dans une atmosphère de défis et d’espoirs que s’est ouverte hier à Cotonou la 54e session ordinaire du Comité interparlementaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (CIP-UEMOA). Pendant une semaine, les représentants des huit États membres se pencheront sur les obstacles persistants qui freinent la libre circulation des personnes et des biens au sein de la région, un enjeu central pour l’intégration économique et sociale de l’Afrique de l’Ouest.
Depuis sa création en 1994, l’UEMOA s’est fixé pour objectif de faciliter la libre circulation et de promouvoir l’intégration économique de ses membres. Cependant, malgré les efforts déployés, des barrières subsistent, ralentissant les échanges commerciaux et limitant la mobilité des citoyens. Ces obstacles prennent diverses formes, notamment des contrôles frontaliers jugés excessifs, des barrières non tarifaires, ainsi que des tracasseries administratives qui persistent malgré les directives communautaires. À l’ouverture de la session, les participants ont été unanimes sur l’importance d’une action concertée pour lever les barrières à la libre circulation, condition essentielle à la construction d’une communauté économique ouest-africaine forte et prospère.
L’urgence d’une harmonisation législative
Lors de l’ouverture des travaux, le Professeur Abdoulaye SOMA, président par intérim du CIP-UEMOA, a souligné l’urgence de surmonter ces obstacles pour garantir le succès de l’intégration régionale. Il a rappelé que la libre circulation est un droit fondamental pour les citoyens de l’UEMOA, essentiel pour atteindre les objectifs économiques et sociaux de l’Union.
Les discussions mettront en avant la nécessité d’harmoniser les législations nationales relatives à la circulation des personnes et des biens. Cette harmonisation est envisagée comme une étape clé pour réduire les disparités entre les États membres et faciliter les déplacements au sein de la communauté. Parallèlement, la dématérialisation des procédures administratives et douanières sera identifiée comme une solution potentielle pour accélérer les processus et réduire les délais de passage aux frontières.
Un dialogue politique pour surmonter les divergences
Au-delà des aspects techniques, cette session met en lumière la nécessité d’un dialogue politique renforcé entre les États membres. Une coopération plus étroite sera essentielle pour lever les obstacles non techniques à la libre circulation et assurer une application uniforme des règles établies. Les discussions s’annoncent donc cruciales pour l’avenir de l’intégration régionale.
La 54e session ordinaire du CIP-UEMOA, qui se déroule dans un contexte de défis économiques et financiers pour la communauté, souligne la nécessité de trouver des solutions durables pour renforcer l’intégration régionale.