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Au Burkina Faso, “La patrie ou la mort, nous vaincrons” bientôt inscrite dans la Constitution

Gouvernance, Burkina FasoLe Conseil des ministres, réuni hier sous la présidence du Capitaine Ibrahim Traoré, a approuvé un projet de révision constitutionnelle d’envergure. L’une des propositions phares de cette révision est l’inscription de la devise “La patrie ou la mort, nous vaincrons” dans la Constitution du Burkina Faso, remplaçant ainsi l’actuelle formule “Unité-Progrès-Justice”.

Ce projet, qui devra encore être soumis au parlement, pourrait profondément marquer l’identité nationale burkinabè.

Une devise symbolique au cœur de l’identité nationale

“La patrie ou la mort, nous vaincrons” n’est pas une simple déclaration. Elle fait écho à l’histoire tumultueuse et héroïque du Burkina Faso, autrefois Haute-Volta, dans sa quête d’indépendance. Pour le gouvernement, cette révision est bien plus qu’un changement de mots, c’est une affirmation de la volonté de réaffirmer les valeurs de sacrifice, de patriotisme et de solidarité nationale face aux défis contemporains.

Le ministre de la Justice et des Droits humains, Edasso Rodrigue Bayala, a expliqué que ce changement vise à raviver l’esprit révolutionnaire et à renforcer le sentiment patriotique au sein de la population. Cette devise, autrefois un cri de ralliement pour la liberté, est appelée à devenir le nouveau phare de la République.

Une révision constitutionnelle sous le signe de la souveraineté

Outre la modification de la devise, le projet de révision constitutionnelle prévoit des ajustements à l’article 147 de la Constitution. Actuellement, cet article impose que les accords de Fédération, de Confédération ou d’entrée du Burkina Faso dans une Union d’États africains soient approuvés par référendum. La nouvelle proposition vise à introduire un mécanisme d’approbation législative, après avis du Conseil constitutionnel, en cas de circonstances exceptionnelles.

Il est manifeste que cette modification vise à permettre une intégration plus aisée du Burkina Faso dans la confédération que les États sahéliens, aspirent à former suite à leur retrait de la CEDEAO.

À noter que ce projet de révision sera prochainement débattu au Parlement burkinabè. Si les parlementaires adoptent ces modifications, “La patrie ou la mort, nous vaincrons” deviendra la devise officielle du Burkina Faso, marquant ainsi une nouvelle ère dans l’histoire du pays en pleine transition. Cette réforme constitutionnelle pourrait bien devenir un jalon essentiel dans la construction d’une identité nationale résolument tournée vers le patriotisme et la résilience.

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