Agriculture, Bénin – Lors d’une conférence de presse le 6 septembre 2024, le président de la Chambre nationale de l’agriculture du Bénin (CNAB), Herman Djetta, a annoncé la feuille de route pour la réorganisation des filières anacarde et soja. Ce projet de restructuration inclut la création d’une interprofession qui aura pour mission principale de mieux organiser ces secteurs clés de l’économie béninoise.
Herman Djetta a précisé les différentes missions de cette interprofession, en mettant en lumière l’importance de cette nouvelle structure pour dynamiser la production, la transformation et la commercialisation de ces produits.
Structurer la filière et améliorer la commercialisation
Au cours de son intervention, Herman Djetta a souligné que l’une des premières missions de cette future interprofession sera de renforcer l’organisation des filières anacarde et soja, actuellement caractérisées par un manque de coordination entre les différents acteurs. La filière est dominée par des petites exploitations familiales et des unités de transformation aux capacités limitées, ce qui empêche une exploitation optimale du potentiel économique de ces produits. L’interprofession, selon le président de la CNAB, jouera un rôle de régulateur en facilitant la collaboration entre producteurs, transformateurs et exportateurs, afin d’améliorer la gestion de la chaîne de valeur et d’assurer une meilleure coordination des actions.
Il a également mis en avant la nécessité de réformer la commercialisation des produits issus de ces filières. Il a précisé que l’interprofession sera chargée de créer des mécanismes permettant de mieux organiser la vente de l’anacarde et du soja, garantissant ainsi une plus grande transparence et une meilleure rémunération pour les producteurs. Cette réorganisation vise à ouvrir de nouveaux marchés, tant au niveau national qu’international, pour améliorer la compétitivité des produits béninois.
Fixation des prix : une régulation attendue
Lors de la conférence de presse, Herman Djetta a aussi évoqué la mission cruciale de l’interprofession dans la fixation consensuelle des prix. L’interprofession, a-t-il déclaré, aura pour tâche de réunir les différents acteurs notamment les producteurs, les transformateurs et les exportateurs autour de discussions visant à établir des prix justes et adaptés aux réalités économiques.
Le président de la chambre nationale de l’agriculture a expliqué que ces négociations aboutiront à un consensus qui sera ensuite validé par l’État. Cette régulation permettra d’instaurer une certaine stabilité dans les prix, ce qui facilitera la planification des activités agricoles et industrielles, tout en assurant une répartition plus équitable des bénéfices.
Vers une gouvernance partagée
Pour conclure, Herman Djetta a annoncé que l’assemblée élective de l’interprofession, qui se tiendra dans les prochains jours, permettra de désigner les représentants des différentes familles de la filière. Cette gouvernance partagée sera essentielle pour prendre des décisions inclusives et garantir un équilibre dans la gestion des filières.
Grâce à cette structure, le gouvernement béninois espère renforcer sa position sur les marchés internationaux tout en améliorant la rentabilité et la durabilité des filières anacarde et soja. Les missions de l’interprofession, telles que détaillées par le président de la CNAB lors de cette conférence de presse, marquent une étape clé vers une gestion plus efficace et équitable de ces secteurs aussi stratégiques pour l’économie nationale.