Gouvernance, Bénin – Face à un silence persistant de la part des autorités, les travailleurs du Ministère de la Justice se mobilisent. Le lundi 7 octobre prochain, les huit syndicats du ministère organiseront un sit-in dans l’espoir de voir leurs revendications enfin entendues. Ce mouvement, jugé critique, pourrait bien être le dernier avant une grève qui risquerait de paralyser tout le secteur judiciaire.
Les travailleurs de la justice, rassemblés au sein de huit syndicats, se battent depuis des mois pour obtenir satisfaction sur plusieurs points, notamment le versement des fonds rétrocédés ainsi que la régularisation des affectations en attente, qui affectent la carrière des agents concernés. Contacté par le quotidien Le Matinal, Me Anselme Kokouvi, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs et travailleuses des services judiciaires et assimilés du Bénin (Syntrajab), a exprimé son désarroi face à l’indifférence des autorités. Il a également rappelé l’absence de dotations en carburant, un privilège pourtant accordé à leurs homologues d’autres ministères.
Une escalade inévitable en cas de statu quo
Le sit-in prévu pour le 7 octobre est perçu par les syndicats comme un ultime avertissement. Me Kokouvi, porte-parole du collectif, prévient qu’en l’absence de réponses concrètes, les travailleurs n’auront d’autre choix que de durcir le mouvement. Une grève générale pourrait alors être envisagée, compromettant sérieusement le fonctionnement du système judiciaire. La balle est désormais dans le camp du Garde des Sceaux Me Yvon Detchenou. Les syndicats espèrent que cette action, qui marque une étape cruciale dans leur combat, poussera les autorités à réagir avant que la situation ne dégénère. À suivre.