Gouvernance, Bénin – La rédaction de La Marina BJ est en mesure de confirmer que le cabinet d’expertise comptable SODEXCA a été désigné par l’État béninois, avec l’approbation de la Banque mondiale, pour conduire l’audit de la subvention octroyée dans le cadre de la campagne agricole 2023-2024.
Cette mission a pour but d’analyser l’utilisation des fonds alloués au soutien des prix des intrants agricoles en faveur des producteurs béninois pour la campagne en cours. Elle s’inscrit dans le cadre du Projet d’Amélioration de la Compétitivité des Filières et d’Intégration aux Marchés Domestiques et Internationaux (PACOFIDE), financé par la Banque Mondiale et supervisé par l’État béninois, afin de renforcer la compétitivité du secteur agricole.
Détenu à 80 % par son fondateur, Monsieur Herbert Houédjissin, expert-comptable diplômé et ancien fonctionnaire international de SOPAF (Shell Oil Product in Africa), le cabinet SODEXCA procédera à l’examen des aspects financiers, de conformité et de performance de la subvention. L’objectif est de s’assurer que les fonds ont été utilisés de manière correcte et efficace pour soutenir les producteurs au cours de cette campagne agricole.
Des livrables attendus pour plus de transparence
Selon nos informations, les livrables attendus incluent un rapport détaillé, des tableaux financiers, une synthèse des recommandations ainsi qu’une présentation des résultats. L’ensemble de ces éléments permettra aux parties prenantes, y compris la Banque mondiale, d’appréhender la gestion de la subvention et d’identifier des axes d’amélioration.
Au cours de la campagne cotonnière 2023-2024, l’État béninois a considérablement soutenu les producteurs en injectant 30 milliards de francs CFA pour maintenir les prix des engrais. Ainsi, les engrais SSP et NPK ont été commercialisés à 14 000 francs CFA le sac de 50 kg. En parallèle, les flacons d’insecticides ont été proposés à des prix compris entre 3 500 et 4 000 francs CFA, selon le type de produit. Par ailleurs, les herbicides ont vu leurs prix varier entre 3 500 et 8 000 francs CFA le litre, en fonction de leur classification, qu’ils soient totaux, sélectifs ou précoces.
Pour rappel, le projet PACOFIDE vise à améliorer la compétitivité et à faciliter l’accès aux marchés domestiques et à l’exportation pour les chaînes de valeur qu’il cible. Il structure ses activités autour de quatre composantes interdépendantes.