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Dons-projets : Le Bénin espère 63 milliards des bailleurs pour 2025

Développement , BéninPour l’année prochaine, l’État béninois pourra compter sur dix partenaires internationaux qui ont confirmé des décaissements à hauteur de 63,083 milliards de francs CFA pour financer des projets structurants. Bien que ces fonds représentent une baisse de 5,4 % par rapport à l’enveloppe de 66,7 milliards de 2024, ils constituent un soutien précieux pour la poursuite et le lancement de projets prioritaires, allant de l’agriculture aux infrastructures routières, en passant par l’adaptation climatique.

Selon nos informations, le gouvernement béninois a obtenu l’engagement de dix bailleurs de fonds internationaux, qui ont annoncé pour 2025 des contributions importantes pour des secteurs prioritaires. Parmi eux, l’Agence Française de Développement (AFD) prévoit un décaissement de 14,260 milliards de francs CFA, suivie par la Banque Africaine d’Import-Export (BAI) avec 11,123 milliards de francs CFA, et la Banque Mondiale, qui s’engage à hauteur de 9,018 milliards de francs CFA.

Par ailleurs, le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) contribuera à hauteur de 4,407 milliards de francs CFA, tandis que l’Union Européenne apportera 6,427 milliards de francs CFA pour soutenir les initiatives de l’État béninois. Les autres partenaires incluent le Fonds Africain de Développement (FAD) avec 3,705 milliards de francs CFA, le Japon avec 2,831 milliards, le Fonds Vert pour le Climat (FVC) avec 1,918 milliard de francs CFA, le Fonds Mondial pour l’Environnement (FME) avec 2,512 milliards de francs CFA, et la KFW, qui allouera 6,881 milliards de francs CFA.

Des secteurs cibles pour 2025 : agriculture, infrastructures et développement durable

L’agriculture et la sécurité alimentaire bénéficieront d’un soutien de 4,407 milliards de francs CFA de la part du FIDA, qui se consacrera à des projets comme le Projet d’Appui au Développement Agricole et à l’Accès au Marché (PADAAM) et le Projet Régional d’Intégration des Marchés Agricoles (PRIMA). Ces initiatives sont conçues pour dynamiser la production agricole et améliorer les infrastructures post-récolte, facilitant l’accès des agriculteurs aux marchés.

De son côté, la BAI apportera une contribution significative pour des projets d’infrastructure majeurs, y compris le bitumage de la route Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara dont le taux d’exécution physique atteignait 20 % en avril 2024 et l’aménagement des contre-allées du tronçon Godomey-Pahou-Ouidah (35,25 km), des infrastructures clés pour soutenir la connectivité régionale et le développement des échanges commerciaux.

Des projets pour un avenir durable

L’accès à l’eau potable est également une priorité. Ainsi, la KFW et le Japon soutiendront respectivement le Renforcement du Système d’Alimentation en Eau Potable dans plusieurs villes du pays, notamment à Abomey-Calavi et dans le Grand Nokoué, pour améliorer l’accès à l’eau potable dans les zones urbaines et périurbaines.

L’Union Européenne, quant à elle, oriente une part de ses financements de l’année prochaine vers l’électrification avec des projets tels que le Projet d’Extension et de Densification Électrique des Réseaux (PEDER) et la centrale solaire DEFISSOL, qui visent à améliorer l’efficacité énergétique du pays tout en intégrant davantage d’énergies renouvelables. Ces initiatives sont fondamentales pour répondre aux besoins énergétiques croissants des ménages et entreprises béninois.

Pour l’année prochaine, l’engagement des bailleurs en faveur du climat se concentre sur la résilience et l’adaptation aux effets des changements climatiques. Le Fonds Vert pour le Climat (FVC) financera des projets d’adaptation basés sur les écosystèmes, tandis que le Fonds Mondial pour l’Environnement (FME) allouera une partie de ses fonds à la protection des zones côtières, ainsi qu’à la conservation des mangroves et à la gestion des écosystèmes forestiers.

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