Agriculture, Bénin – Les perspectives de la campagne agricole 2024-2025, dévoilées récemment par la direction des statistiques agricoles, annoncent une progression remarquable de la production vivrière, avec une hausse prévue de 7,2 %.
Cette performance s’inscrit « dans la continuité des réformes engagées pour soutenir les filières agricoles stratégiques ». Cependant, des disparités demeurent entre les différents segments de production, mettant en lumière des succès remarquables et des défis persistants à relever.
Une production vivrière portée par les céréales et les légumineuses
Selon les prévisions de la direction des statistiques agricoles en date de novembre 2024, la production vivrière atteindra 13 025 149 tonnes, contre 12 152 187 tonnes lors de la campagne précédente. Cette progression est largement attribuée aux céréales, qui enregistrent, à fin septembre 2024, une hausse exceptionnelle de 12,7 %, et aux légumineuses, dont la production bondit de 33,3 %. Ces résultats, selon le rapport sur l’environnement économique national, reflètent les effets positifs d’une politique agricole axée sur l’amélioration des rendements grâce à un approvisionnement optimal en intrants et à un encadrement technique renforcé des producteurs.
Malgré ces avancées, les cultures maraîchères affichent une baisse inquiétante de 7,1 % selon les données de la Direction des statistiques agricoles, avec une production prévue de 666 304 tonnes contre 717 365 tonnes l’année précédente. Cette diminution pourrait s’expliquer par des contraintes climatiques, des insuffisances dans l’accès aux intrants spécifiques et une pression accrue sur les marchés locaux. Ce segment, vital pour la diversification alimentaire, nécessite des interventions ciblées pour inverser cette tendance.
Des filières industrielles prometteuses
Du côté des cultures industrielles, les résultats sont encourageants. Selon les perspectives de la production agricole à fin septembre 2024, le coton se distingue avec une augmentation considérable de 17 %, consolidant sa place de moteur économique. L’anacarde, bien qu’en progression modérée de 2,6 %, continue de renforcer son rôle dans l’économie agricole.
D’après le rapport sur l’environnement économique national, ces performances témoignent de l’impact des Programmes Nationaux de Développement des Filières à Hautes Valeurs Ajoutées (PNDF-HVA), qui ont permis d’améliorer la compétitivité et les rendements des filières stratégiques.
Avec ces perspectives contrastées, la campagne agricole 2024-2025 révèle le potentiel du secteur agricole béninois, tout en appelant à des efforts redoublés pour soutenir les filières en difficulté et consolider les acquis des filières performantes.