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Pour l’exportation de son pétrole, le Bénin ne compte pas pour l’instant sur les infrastructures du Niger

Pétrole, Bénin À la veille d’une reprise historique de sa production pétrolière, le Bénin choisit de suivre une voie indépendante pour l’exportation de ses ressources. Prévue pour débuter en 2025, l’exploitation des résidus du champ pétrolier de Sèmè-Kraké sera conduite sans recours aux infrastructures du pipeline Niger-Bénin. Cette orientation, confirmée par le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, marque un choix stratégique assumé par le Bénin, malgré les options de collaboration prévues par les accords tripartites avec le Niger et la Chine.

Lors de sa rencontre hebdomadaire avec la presse le 31 octobre 2024, Wilfried Léandre Houngbédji a affirmé que le Bénin ne prévoyait pas de s’appuyer sur les infrastructures du pipeline Niger-Bénin pour l’exportation de son pétrole. Selon le porte-parole du gouvernement, l’exploitation du bloc 1 ne nécessite aucunement le recours aux installations créées dans le cadre de la coopération tripartite entre le Niger, le Bénin, et la Chine. Ainsi, le gouvernement écarte tout lien immédiat entre la production béninoise et les infrastructures nigériennes. Cette décision traduit une volonté stratégique de conserver une certaine indépendance dans l’exploitation des ressources nationales, même si les accords permettraient d’utiliser ces infrastructures en cas de besoin.

Une option pour le futur

Bien que les accords tripartites entre le Bénin, le Niger et la Chine prévoient une clause autorisant le Bénin à utiliser le pipeline si nécessaire, le gouvernement béninois préfère, pour l’instant, limiter sa dépendance à ce partenariat. « Les techniciens en la matière savent très bien faire la part des choses », a assuré Wilfried Houngbédji, précisant que cette flexibilité contractuelle permettrait au Bénin d’adapter sa stratégie d’exportation en fonction des évolutions du secteur et des besoins futurs. Le porte-parole a également souligné que la décision de ne pas exploiter ces infrastructures actuellement tient, d’une part, à l’ampleur modeste de la production actuelle, qui ne justifie pas le recours à des installations internationales, et, d’autre part, à la nécessité de finaliser les explorations pour confirmer les réserves disponibles.

Des prospections en cours pour déterminer le potentiel pétrolier

En complément de la production du bloc 1, le Bénin continuera les explorations dans d’autres blocs pétroliers pour évaluer leur potentiel. Wilfried Léandre Houngbédji a précisé que des travaux de prospection avancés se poursuivront dès 2025, aussi bien en onshore qu’en offshore. « Les blocs qui ne seront pas en exploitation l’année prochaine vont faire l’objet de prospections avancées pour nous situer définitivement sur l’existence et l’exploitabilité des gisements », a-t-il expliqué. La relance pétrolière béninoise, loin de se limiter à Sèmè-Kraké, s’inscrit ainsi dans une stratégie de long terme visant à redonner au pays son statut de producteur régional de pétrole, tout en maîtrisant ses choix logistiques et financiers.

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