Diplomatie, Turquie, Bénin – En marge d’un entretien exclusif accordé à la chaîne de télévision TRT Afrika, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Bakari, a esquissé la vision du Bénin en faveur d’un approfondissement des relations bilatérales avec la Turquie. Entre ambitions industrielles, coopération sécuritaire et convergence géopolitique, Cotonou affiche sa volonté d’inscrire Ankara parmi ses partenaires stratégiques majeurs.
Selon le chef de la diplomatie béninoise, la Turquie s’impose aujourd’hui comme un acteur incontournable dans les équilibres géopolitiques mondiaux. Cette présence affirmée sur l’échiquier international, notamment à travers des initiatives telles que le Forum diplomatique d’Antalya, justifie une intensification des liens avec Cotonou.
Le coton, levier central de la coopération économique
Olushegun Bakari insiste particulièrement sur le potentiel industriel turc, en mettant en lumière des secteurs clés tels que le textile, la construction, les matériaux de fabrication et le tourisme. Autant de domaines où la coopération peut se traduire par des investissements directs, des transferts de technologies et la création de chaînes de valeur partagées.
Au cœur de cette dynamique figure le coton béninois. Premier producteur africain depuis plusieurs campagnes successives, le Bénin amorce désormais une transformation locale de sa fibre blanche, dans l’optique de capter une plus grande part de la valeur ajoutée du secteur textile.
D’après le ministre : « La Turquie est l’un des leaders mondiaux du textile. Il est donc logique d’attirer des entreprises turques au Bénin, afin qu’elles aient un accès direct à notre coton, qu’elles le transforment localement et qu’elles exportent leurs produits finis vers d’autres marchés. » Et de poursuivre : « C’est un exemple concret et palpable du type de partenariat que nous pouvons développer dans le domaine économique. »
Une vision plurielle des relations bilatérales
Au-delà de l’économie, Olushegun Bakari évoque également la coopération sécuritaire comme un autre pilier fondamental du partenariat entre les deux pays. Une manière d’enraciner une diplomatie pragmatique et multisectorielle, capable de répondre aux enjeux contemporains.
Pour le chef de la diplomatie béninoise, les perspectives sont claires : « Je vois de très bonnes perspectives pour nos relations avec la Turquie », conclut-il avec optimisme.