Politique, Bénin – Dans une publication détaillée sur sa page Facebook, l’ancien ministre délégué à la Défense, Candide Azannaï, annonce une série de publications visant à apporter « un éclairage » sur ce qu’il qualifie de « fake coup d’État ». Le ton est donné : pour Azannaï, il est crucial de « contribuer à éclairer les larges masses populaires en vue de l’éveil citoyen et républicain face à la dictature du pouvoir déviant, dit de la rupture ».
Dans une série d’interventions prévues pour les jours à venir, Candide Azannaï promet d’explorer plusieurs dimensions de ce qu’il considère comme une crise politique. En quatre parties, il entend aborder les « amalgames autour du principe de la séparation des pouvoirs » et le risque de ce qu’il appelle « l’imposition de l’omerta dans l’espace public », fixant ainsi des rendez-vous à ses abonnés pour les 5, 7 et 9 novembre prochains.
L’ancien ministre ne cache pas son scepticisme quant à la thèse avancée par les autorités. Pour lui, cette affaire de tentative présumée de coup d’État ne serait qu’une manipulation politique visant à imposer le silence, et il se montre déterminé à dénoncer ce qu’il considère comme une dérive. Son message annonce un contexte de controverse, en particulier autour de la figure de Louis Vlavonou, président de l’Assemblée nationale, dont il prévoit d’analyser le récent discours dans le cadre de cette affaire.
Entre soutien politique et morale
Dans la quatrième et dernière partie de sa série d’interventions, programmée pour le 10 novembre, Candide Azannaï abordera ce qu’il décrit comme son « mot d’ordre de soutien à Olivier Boko et consorts », motivé, selon ses termes, par une « raison morale et une raison politique ». À ses yeux, ce soutien dépasse la simple solidarité et s’inscrit dans une démarche de résistance au régime actuel. Cette position, assumée, illustre un engagement de longue date du président du Parti Restaurer l’Espoir, qui se présente comme un fervent opposant à la gouvernance de la « rupture » et du pouvoir en place.
L’ancien soutien du régime de Patrice Talon conclut son message d’annonce en réaffirmant son « sacerdoce » : « Contribuer à éclairer les larges masses populaires en vue de l’éveil citoyen et républicain ». Avec cette déclaration, il rappelle son rôle de figure de la résistance nationale, appelant les citoyens à prendre conscience de ce qu’il décrit comme une dérive autoritaire et une atteinte aux libertés publiques. Par cette démarche, il aspire à inspirer « courage et dignité » au peuple béninois, face aux défis politiques actuels.
Dans un contexte où l’affaire Boko-Homeky continue de susciter des débats et des tensions au sein de la classe politique béninoise, la prise de position de Candide Azannaï pourrait intensifier la polarisation. Ses mots choisis, qualifiant l’événement de « fake coup d’État », soulignent un climat de suspicion envers les institutions et les autorités en charge de l’enquête. Pour lui, la liberté d’expression et la participation citoyenne sont plus que jamais nécessaires, en réponse à une situation politique qu’il perçoit comme inquiétante pour la démocratie. En publiant ce message d’annonce, Candide Azannaï incite les Béninois à « donner un sens au courage et à la dignité » dans une période qu’il estime critique pour l’avenir du pays.