Gouvernance, Bénin – Le Président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou, a présenté hier jeudi 07 novembre 2024 son rapport d’activités pour la période du 1er avril au 30 septembre 2024. Adopté par une majorité de 81 députés, ce bilan semestriel a néanmoins suscité le rejet des 28 députés de l’opposition. Malgré ce désaccord, le rapport met en exergue les grandes réalisations et les défis rencontrés durant cette période d’activité parlementaire. Voici les points clés à retenir de ce document.
Selon la synthèse du rapport faite par le président Louis Vlavonou, l’Assemblée nationale a affiché un rythme législatif soutenu avec 19 séances plénières, dont 15 en session ordinaire et 4 en session extraordinaire. Au cours de ces sessions, les députés ont examiné une loi organique, 12 lois ordinaires et six lois de ratification. Ce dynamisme législatif, marqué par l’adoption de son budget 2025, reflète l’objectif du pouvoir législatif de “répondre efficacement aux attentes des citoyens”. En effet, selon Louis Vlavonou, cette activité intense traduit une volonté de faire avancer des réformes jugées structurantes pour le pays.
Le rapport souligne également les efforts de l’Assemblée pour contrôler l’action gouvernementale. Durant le semestre, les députés ont posé deux questions d’actualité et débattu huit questions orales en présence des ministres concernés. Ce cadre de contrôle parlementaire vise à “rendre l’action gouvernementale plus transparente et responsable”, selon le Président, démarche essentielle pour un Parlement souhaitant pleinement exercer son rôle de contre-pouvoir.
Des avancées en matière de modernisation, mais des défis persistants
D’après le rapport, l’Assemblée nationale a accompli des progrès significatifs vers la modernisation. Parmi les projets majeurs figure l’avancement des travaux du nouveau siège, avec 97 % du gros œuvre achevé, offrant la perspective de locaux modernes pour les députés et leurs équipes. Par ailleurs, l’introduction du système de gestion électronique du courrier (SYGEC), développé avec le soutien du PNUD, représente une avancée vers la digitalisation des services de l’Assemblée, optimisant ainsi la gestion documentaire et les échanges internes.
Cependant, malgré ces progrès, des “contraintes matérielles” continuent de freiner l’Assemblée. Le rapport révèle un manque d’espaces de travail et d’équipements modernes, une situation qui, selon Louis Vlavonou, pourrait être résolue avec l’achèvement du nouveau siège de l’institution en construction.
Vers un Parlement ancré dans le développement
Louis Vlavonou aspire à transformer l’Assemblée nationale en un véritable “parlement de développement”. Cette vision se concrétise par la mise en place d’un Comité d’évaluation des réformes, chargé de proposer des mesures concrètes pour renforcer l’impact des actions parlementaires. Le Président souligne l’importance de “professionnaliser les équipes” et de renforcer les compétences des députés afin que le Parlement réponde pleinement aux besoins de la population.
Malgré les divergences politiques, ce rapport d’activités illustre une Assemblée nationale en mouvement, guidée par une volonté de modernisation et de transparence, pour devenir un pilier de la gouvernance démocratique au service des citoyens béninois.