Politique, Bénin – Dans une publication sur sa page Facebook, l’ancien ministre et président du Parti Restaurer l’Espoir, Candide Azannaï, s’est prononcé le 10 novembre 2024 en faveur d’Olivier Boko et Oswald Homeky, détenus provisoirement depuis quelques semaines pour tentative présumée de « coup d’État ».
Intitulée mot d’ordre de soutien à Olivier Boko et consorts : raison morale et raison politique, la déclaration de Candide Azannai appelle à leur libération immédiate et dénonce une instrumentalisation politique de la justice.
Une « raison morale » pour combattre l’injustice
L’ancien ministre délégué à la défense condamne vigoureusement l’arrestation et la détention de Olivier Boko et de Oswald Homeky, y voyant une atteinte aux principes fondamentaux de la justice. Pour lui, soutenir Olivier Boko est une « obligation morale », soulignant que toute injustice, même minime, doit être combattue sans concession : « La justice est non seulement une valeur morale, elle est républicaine et inscrite au fronton de notre République. » Cette position repose, selon l’opposant au régime du président Patrice Talon, sur un principe humain essentiel qui exige de s’opposer à l’injustice, notamment lorsque celle-ci touche des citoyens encore présumés innocents.
L’ancien député remet également en question les accusations portées contre eux, qualifiant toujours l’affaire de « fake coup d’État » et soulevant des doutes sur la possibilité même d’un coup d’État mené par des civils. « Olivier Boko et consorts ne sont pas des putschistes », affirme-t-il, qualifiant cette accusation de tentative de manipulation visant à discréditer des figures politiques.
Une « raison politique » pour défendre les acquis démocratiques
Au-delà de la morale, l’ancien élu de la 16eme circonscription électorale estime que l’affaire Boko-Homeky relève également d’une cause politique. Il dénonce une tentative d’étouffer toute opposition significative à l’approche des élections de 2026, affirmant que ces deux hommes sont devenus des « cibles à abattre » d’un régime qu’il qualifie de « pouvoir déviant dit de la rupture », cherchant à « imposer un Président de la République par procuration ».
Selon le président du parti Restaurer l’Espoir, cette affaire de tentative présumée de coup d’État révèle l’effondrement des institutions, qu’il attribue aux réformes politiques du régime en place, qu’il qualifie de « vecteur de crise et d’impasse politiques mortifères ». Il appelle les citoyens à prendre conscience de la gravité de cette situation et à se mobiliser pour défendre les libertés démocratiques menacées.
« Un appel à la résistance nationale »
Dans cette ultime partie de sa déclaration visant à éclairer l’opinion sur ce qu’il appelle le « fake coup d’État », Azannaï adopte un ton résolument mobilisateur. Il exhorte les « résistants » et l’ensemble des citoyens béninois à s’unir face à ce qu’il considère comme une tentative de consolidation d’un pouvoir autocratique. « Rejoignez les rangs de l’Intérêt général, c’est le mot d’ordre de la résistance nationale », conclut-il.
Pour Candide Azannaï, cette lutte dépasse de loin l’affaire Boko-Homeky ; elle incarne, selon lui, la défense des acquis démocratiques que le Bénin a préservés depuis la Conférence nationale de 1990.