Politique, Bénin – En ce début d’année 2025, Joël Aïvo, toujours incarcéré après une condamnation à dix ans de réclusion criminelle en 2021, a tenu à rompre le silence en adressant un message empreint d’émotion et de résilience à ses soutiens. Ce jeudi 2 janvier, dans une publication sur sa page Facebook, l’éminent constitutionnaliste béninois a partagé ses vœux tout en réaffirmant son attachement indéfectible à son pays et à ses valeurs.
Dans un contexte où son absence physique se fait sentir, le professeur Joël Aïvo choisit, comme il le dit lui-même, de « sortir de la réclusion » pour s’adresser à ses proches, amis et soutiens. « Me revoici devant vous, sur vos écrans de téléphone ou d’ordinateur », écrit-il en préambule, rendant ce moment d’autant plus symbolique pour ses partisans.
En ce début d’année, le constitutionnaliste témoigne d’une gratitude sincère envers ceux qui continuent de l’accompagner. « C’est surtout un des rares moments que j’aime saisir pour vous remercier de vos témoignages d’amitié, de votre confiance et de votre dévouement à mon égard », confie-t-il avec simplicité. Ces mots traduisent une reconnaissance profonde et un lien indéfectible avec ceux qui le soutiennent depuis son incarcération.
Une résilience intacte face à l’épreuve
Malgré les murs de sa détention, Joël Aïvo, considéré comme un détenu politique par l’opposition tout comme le GTDA, montre qu’il reste connecté à l’actualité et aux réalités de son pays. « Figurez-vous que je me tiens au courant de tout ce que vous entreprenez, des événements heureux de notre pays comme des tensions », révèle-t-il. Cette phrase, empreinte de lucidité, montre un homme qui, bien que privé de liberté, continue de suivre avec attention les évolutions politiques, sociales et économiques du Bénin.
Fidèle à sa ligne de pensée, il mise sur le dialogue pour surmonter les défis auxquels le pays fait face. « J’ai foi que, par le dialogue, vous parviendrez à préserver la paix et la stabilité de notre pays, sans lesquelles tout progrès demeure fragile », déclare-t-il. Ce plaidoyer, lancé depuis la prison civile de Cotonou, résonne comme un appel à la responsabilité collective.
Un patriotisme vibrant et intact
L’universitaire et candidat recalé des élections présidentielles de 2021 ne cache pas son amour profond pour le Bénin. « Je sens dans ma chair la mort de nos soldats sur le front et chaque événement de la vie de notre Nation », écrit-il, traduisant son empathie et son engagement envers son pays. Ces mots, simples mais puissants, rappellent qu’au-delà de sa situation personnelle, son regard reste tourné vers l’avenir collectif.
Son message ne s’adresse pas uniquement à ses compatriotes. En s’adressant également « à tous [ses] amis dans le monde », il montre que son combat dépasse les frontières. Par ces vœux universels, il réaffirme son rôle d’homme de dialogue et d’espoir, même en prison.