Politique, Bénin – Alors que le débat sur un hypothétique troisième mandat pour Patrice Talon continue d’agiter certaines sphères politiques, le député du Bloc Républicain (BR), Benoît Assouan Dègla, a tenu à dissiper toute ambiguïté. Invité sur la chaîne Canal 3, il a fermement rejeté toute implication de son parti dans ces manœuvres, les qualifiant de « marché de dupes ».
Interpellé sur le silence apparent de son parti face aux prises de position de certains de ses membres, Benoît Dègla s’est montré intransigeant : le BR ne cautionne ni de près ni de loin ces revendications. « Heureusement que ceux-là dont vous parlez n’agissent et ne le disent pas au nom du BR », a-t-il précisé, coupant court à toute tentative d’amalgame.
Selon l’élu de la 10ᵉ circonscription électorale, ces militants ne portent aucun mandat officiel du parti, et leurs démarches devant la Cour constitutionnelle ne sauraient engager le BR. « Vous constatez avec moi que toutes les tentatives devant la Cour se sont révélées vaines. C’est simplement un marché de dupes », a-t-il asséné, renvoyant ces initiatives à de simples velléités personnelles sans fondement juridique.
Un cadre institutionnel verrouillé par le chef de l’État lui-même
Ancien ministre sous Boni Yayi, Benoît Dègla rappelle que si le président de la République, SEM Patrice Talon, avait voulu s’octroyer un troisième mandat, il aurait pu le faire bien plus tôt. Or, loin de chercher à modifier la Constitution en sa faveur, il a au contraire renforcé les verrous institutionnels empêchant toute prolongation du mandat présidentiel.
« Patrice Talon a eu l’occasion lors de la mandature passée de modifier la Constitution à volonté. On ne l’a pas fait, bien au contraire ! Il a tout corsé, tout verrouillé », a-t-il souligné, rappelant que le chef de l’État lui-même a été l’architecte de ces réformes.Pour Benoît Dègla, le président Patrice Talon reste fidèle à sa ligne de conduite, celle de quitter le pouvoir au terme de son second mandat, conformément à la Constitution et aux engagements pris devant le peuple béninois.
« Cet homme a de la valeur. Patrice Talon voudrait sortir par la grande porte après avoir grandement révélé le pays », a insisté le député de la mouvance présidentielle, écartant tout scénario où le chef de l’État céderait à la tentation d’un prolongement.
Malgré ces clarifications, les appels en faveur d’un troisième mandat continueront sans doute d’émerger. Pour Benoît Dègla, ces revendications ne sont que des agitations stériles, sans incidence réelle sur la trajectoire politique du chef de l’État. « Je ne pense pas que ces agitations soient de nature à ébranler le Président Talon, Non ! Il y en a qui ont envie de parler, d’animer, qu’ils le fassent !!! », a-t-il conclu, affichant une indifférence totale face à ces tentatives.
