Justice, Bénin – Accusé d’incitation au soulèvement et de remise en cause de l’ordre constitutionnel, l’ancien patron de la police béninoise, Louis Philippe Houndégnon, voit son dossier basculer vers une procédure criminelle. Ce lundi 19 mai, la chambre correctionnelle de la CRIET a surpris en se déclarant incompétente.
Le sort judiciaire de Louis Philippe Houndégnon prend une tournure inattendue. Ce 19 mai 2025, la chambre correctionnelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a prononcé son incompétence à juger l’ancien Directeur général de la police nationale du Bénin, ouvrant la voie à une requalification criminelle des faits. Une décision surprenante, au regard des réquisitions initiales du parquet spécial, qui avait requis en avril dernier une peine de deux ans de prison ferme contre le principal prévenu.
Selon les informations rapportées par l’envoyé spécial du site d’information Libre Express, le juge a estimé que les faits reprochés à l’ancien directeur général de la police béninoise et à son coaccusé, Coffi Camille Amoussou, relèvent du droit criminel et non de la simple correctionnelle. Par conséquent, le dossier sera transmis à la commission d’instruction de la CRIET. Le maintien ou non en détention provisoire des deux hommes sera confirmé dans la journée, lors de leur présentation devant le juge des libertés et de la détention.
