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Bénin : les prix des céréales se replient légèrement au troisième trimestre 2025

Consommation, La Marina BJEntre juillet et septembre 2025, le marché béninois des céréales a connu une légère détente. L’analyse trimestrielle de WE Connector, élaborée à partir des données mensuelles de l’Instad, révèle une stabilisation des prix du riz, du sorgho et du mil, ainsi qu’une baisse marquée du maïs.

Une amélioration relative qui pourrait toutefois s’inverser si les coûts logistiques et les conditions climatiques venaient à se détériorer.

Maïs : une baisse progressive sous l’effet de l’offre locale

Le prix moyen du maïs séché en grains vendu au détail est passé de 250 F CFA le kilogramme en juillet à 217 F CFA en août, avant de se stabiliser à 224 F CFA en septembre..Dans les principales villes, les tendances demeurent nuancées : à Cotonou, le kilo est passé de 246 à 217 F CFA, tandis qu’à Bohicon, il a reculé de 217 à 186 F CFA. Lokossa a également connu une baisse notable, de 283 à 251 F CFA. En revanche, les marchés du Nord, tels que Parakou (247 à 226 F CFA) et Natitingou (216 F CFA constants), ont affiché une stabilité plus marquée.

Cette décrue, observée en pleine période de récolte, traduit un rééquilibrage naturel de l’offre après les tensions constatées au premier semestre.

Riz et sorgho : stabilité dans la diversité

Le riz en grains longs, produit largement importé, a maintenu des prix stables sur la période. Le kilo s’est vendu en moyenne à 639 F CFA en juillet et août, avant un léger repli à 626 F CFA en septembre. Parakou demeure la ville la plus chère du pays (704 F CFA), suivie de Bohicon (645 F CFA), tandis que Lokossa reste la plus abordable (579 F CFA). Cette stabilité s’explique par une logistique d’importation mieux maîtrisée et des stocks portuaires confortables à Cotonou.

Le sorgho, pour sa part, affiche un prix moyen quasi inchangé à 433 F CFA le kilo sur l’ensemble du trimestre. Les disparités régionales demeurent marquées : 548 F CFA à Cotonou, 450 F CFA à Porto-Novo, 227 F CFA à Natitingou et 626 F CFA à Lokossa. Cette segmentation illustre les différences structurelles entre les zones de production du Nord et les zones de consommation du Sud, où les coûts de transport et de stockage maintiennent les prix à des niveaux plus élevés.

Mil : des prix élevés mais constants

Le mil conserve un prix moyen national de 539 F CFA le kilo, stable sur l’ensemble du trimestre. Les écarts régionaux restent significatifs : 689 F CFA à Lokossa, 679 F CFA à Cotonou, 607 F CFA à Porto-Novo, contre 506 F CFA à Parakou et 329 F CFA à Natitingou. Produit de base dans plusieurs régions septentrionales, le mil demeure un indicateur de résilience alimentaire. Si ses prix se maintiennent à un niveau supérieur à la moyenne nationale dans le Sud, ils restent plus modérés dans le Nord, où la proximité des zones de production garantit une offre plus abondante et des coûts logistiques réduits.

Globalement, les analyses de WE Connector confirment une stabilisation des marchés céréaliers au troisième trimestre 2025. Le recul du maïs, moteur du panier alimentaire béninois, a offert un répit bienvenu, notamment aux ménages urbains. Mais cette détente pourrait être de courte durée : la fin des récoltes, la demande accrue à l’approche des fêtes et les incertitudes climatiques pourraient exercer une nouvelle pression sur les prix dès la fin octobre.

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