Gouvernance, Bénin – Le président du Conseil Économique et Social (CES) du Bénin, Conrad Gbaguidi, a été reçu en audience par le chef de l’État, Patrice Talon, ce lundi 17 mars 2025. Cette rencontre a permis d’échanger sur le rôle de la mandature transitoire du CES et son alignement avec la vision du président de la République, qui souhaite que chaque institution “contribue efficacement au bon fonctionnement de la démocratie”.
À l’issue des discussions, trois défis majeurs ont été identifiés pour assurer la mission du CES et répondre aux attentes des citoyens.
Démontrer rapidement son utilité
Le premier défi pour le CES est de prouver son importance dans l’architecture institutionnelle du pays. Conrad Gbaguidi a souligné l’urgence d’apporter des résultats tangibles dans un délai court afin d’asseoir la crédibilité du CES. Cette exigence de réactivité s’inscrit dans la volonté du chef de l’État de faire de chaque institution un acteur pleinement opérationnel dans la consolidation de la démocratie.
Le deuxième défi pour le CES consiste à jouer un rôle d’interface pour améliorer la compréhension des politiques publiques. En expliquant de manière accessible les lois, réformes et programmes du gouvernement, l’institution contribuera à renforcer l’adhésion des citoyens aux décisions prises par les autorités et à favoriser leur participation active dans la vie politique et économique du pays.
Exploiter le maillage territorial
Le troisième défi identifié concerne l’organisation territoriale du CES. Présente dans tous les départements du Bénin, l’institution dispose d’un atout considérable, selon son président : sa capacité à capter les préoccupations locales et à les transmettre aux instances nationales. En optimisant ce réseau de représentations, le CES pourra garantir une meilleure prise en compte des attentes des populations, assurer un dialogue permanent entre l’État et les citoyens, et contribuer au développement équilibré de l’ensemble du territoire. Cette approche territorialisée permettra, selon Conrad Gbaguidi, au CES de devenir un véritable relais entre l’administration centrale et les réalités locales.
L’échange entre Conrad Gbaguidi et le président Patrice Talon marque un tournant pour le CES, qui doit désormais s’inscrire dans une dynamique d’efficacité et de résultats. Dans les semaines à venir, des mesures concrètes devront être mises en place pour répondre aux défis identifiés. Le CES devra non seulement agir rapidement, mais aussi démontrer qu’il peut s’adapter aux exigences d’une démocratie moderne, au service des citoyens et de la nation.