Panafricanisme– Selon plusieures sources concordantes, Kemi Seba, figure incontournable du panafricanisme, a été libéré hier soir après 48 heures de garde à vue à la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) de la France.
Soupçonné d’ingérence étrangère, l’activiste a été relâché sans qu’aucune charge ne soit retenue à ce stade. Cependant, une enquête préliminaire reste ouverte, selon une source proche du parquet de Paris.
Arrestation et garde à vue
Kemi Seba avait été interpellé le 14 octobre 2024 à Paris, alors qu’il était en transit pour rendre visite à des proches. Son arrestation avait été confirmée par un communiqué publié sur ses réseaux sociaux et signé par Maud-Salomé Ekila, porte-parole internationale de l’ONG Urgences Panafricanistes. Hier, en début d’après-midi, son avocat, Juan Branco, avait exprimé ses inquiétudes quant à la gravité des charges pesant contre son client. Placé en garde à vue pour des soupçons d’« intelligence avec une puissance étrangère » et d’« actes d’hostilité à l’égard de la France », l’activiste risquait, selon son avocat, des poursuites lourdes pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison.
Cette détention avait suscité une mobilisation internationale sur les réseaux sociaux et de vives réactions de ses soutiens, qui y voyaient une tentative de répression de son engagement contre le néocolonialisme.
Une libération sous conditions
Selon les informations de l’Agence France-Presse (AFP), citant le parquet de Paris, la garde à vue de Kemi Seba a été levée le 16 octobre en fin de journée, sans qu’aucune charge ne soit retenue pour l’instant. Toutefois, selon l’AFP, les investigations se poursuivent dans le cadre d’une enquête préliminaire visant à déterminer d’éventuels liens avec des actes d’ingérence étrangère. “Les investigations sur l’infraction d’ingérence étrangère se poursuivent”, a précisé la même source, laissant ouverte la possibilité de nouvelles poursuites dans les mois à venir.
D’après un proche du panafricaniste, que nous avons contacté, “Kemi Seba est libre, mais cette enquête montre bien que son engagement dérange les autorités, tant françaises que béninoises”.
Kemi Seba, qui avait été arrêté alors qu’il préparait une série de rencontres politiques et médiatiques en Europe, pourrait reprendre ses activités dans les prochains jours. Sa libération est sans doute un soulagement pour ses soutiens, mais l’incertitude juridique plane toujours.