Politique, Bénin – À Sô-Ava, Génération Aïvo, par la voix de sa déléguée générale, Mme Barkatou Sabi Boun, a pris position pour la première fois depuis la publication de l’avis du Groupe de Travail des Nations Unies sur la Détention Arbitraire (GTDA).
Dans son allocution devant une foule de militants, Mme Sabi Boun a salué l’impact de cet avis international, qui conclut à l’illégalité de la procédure ayant conduit à la condamnation du professeur Joël Aïvo et exige sa libération immédiate. « Nous le disions depuis bientôt quatre ans et récemment, notre voix a eu un écho à l’international », a-t-elle affirmé, insistant sur le fait que la reconnaissance internationale ne fait que renforcer la légitimité du combat engagé par Génération Aïvo.
Un plaidoyer pour le courage et la justice
Mme Barkatou Sabi Boun a profité de cette tribune pour interpeller directement le gouvernement béninois, appelant à un sursaut de responsabilité et de courage. « Ce n’est pas une faiblesse de reconnaître qu’on a fait une erreur. Au contraire, c’est une force que de reconnaître son erreur », a-t-elle déclaré.
Pour la déléguée générale, l’enjeu dépasse la simple reconnaissance de l’avis du GTDA. Elle invite les dirigeants à aller plus loin en prenant des mesures concrètes pour rectifier ce qu’elle qualifie d’injustice historique : « La force et le courage qu’il faut pour corriger ses erreurs, vous l’avez, chers dirigeants. Je voudrais vous inviter à prendre ce courage pour corriger cette injustice que vous avez commise il y a bientôt quatre ans. »
« Le professeur Joël Aïvo doit être partout sauf en prison. Parce que ses étudiants ont besoin de lui, le peuple béninois a besoin de lui, le monde entier a besoin de son intelligence et de son expertise », a-t-elle affirmé, rappelant ainsi l’impact majeur de son absence sur le développement intellectuel et démocratique du pays.
Désormais, le gouvernement béninois est face à une décision cruciale : répondre à cet appel ou risquer de laisser cette injustice entacher davantage son image. « Ce n’est pas de la faiblesse que de chercher à la réparer », a insisté Mme Sabi Boun, un appel clair à transformer les mots en actes.