Économie, Bénin – Au premier trimestre 2024, l’économie béninoise surprend par sa vigueur et sa résilience face aux défis mondiaux. La note sur les comptes nationaux du premier trimestre de cette année, achevée fin juin 2024 par l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INStaD)en collaboration avec la Direction de la Comptabilité Nationale et des Statistiques Economiques et le Service de la Comptabilité Nationale et des Etudes Economiques, révèle une performance remarquable qui suscite admiration et interrogations. Notre rédaction a pu obtenir une copie de cette note et vous livre une analyse détaillée. Quels sont les moteurs de cette croissance soutenue ? Plongeons dans les chiffres et les dynamiques sectorielles qui façonnent cette réussite économique.
Malgré un contexte économique mondial en proie à des turbulences, le Bénin affiche une croissance robuste de 6,3% au premier trimestre 2024, poursuivant la lancée de 6,4% du trimestre précédent et de 6,2% enregistrés à la même période en 2023. Ce dynamisme se reflète à travers une contribution positive de tous les secteurs économiques, révélant une diversification stratégique et efficace.
Le secteur primaire : Une base solide
Le secteur primaire, pilier traditionnel de l’économie béninoise, connaît une croissance de 5,4% au premier trimestre 2024. L’agriculture, principal moteur de ce secteur, continue de jouer un rôle crucial, soutenant la stabilité économique et la sécurité alimentaire. La valeur ajoutée du secteur primaire a ainsi contribué à hauteur de 1,0 point de pourcentage à la croissance du PIB réel, avec une part estimée à 18,1% du PIB.
À lire aussi : Croissance et résilience : Le Bénin peut-il relever les défis économiques de 2025-2027 ?
Le secteur secondaire : Un envol continu
Porté par l’agro-industrie et les travaux publics (BTP), le secteur secondaire enregistre une croissance de 6,9%. Bien que légèrement inférieure aux 8,7% du trimestre précédent, cette performance traduit une expansion soutenue des activités manufacturières et de construction. La contribution du secteur secondaire à la croissance du PIB se chiffre à 1,2 point de pourcentage, consolidant sa part de 18,1% dans l’économie nationale.
Le secteur tertiaire : Le moteur de la croissance
Le secteur tertiaire demeure le fer de lance de l’économie béninoise, avec une croissance de 6,3% au premier trimestre 2024. Englobant des branches vitales comme le commerce et les transports, il contribue à hauteur de 3,3 points de pourcentage à la croissance du PIB et représente 53,3% du PIB trimestriel. Cette dynamique illustre la montée en puissance des services et leur rôle central dans l’économie.
À lire aussi : Présidence BAD : Romuald Wadagni saura-t-il triompher dans la guerre des alliances ?
Des données éclairantes
Les impôts et Taxes constituent une source de croissance. Selon la note les impôts et taxes nets des subventions ont représenté 10,5% du PIB au premier trimestre 2024, avec une croissance de 6,5%. Il s’agit d’une contribution de 0,7 point de pourcentage à la croissance globale, ce qui souligne l’importance des politiques fiscales dans le soutien à l’économie.
De plus, les chiffres à prix constants confirment cette tendance favorable. La valeur ajoutée brute du secteur primaire a atteint 448,2 milliards de FCFA au premier trimestre 2024, en hausse par rapport aux 425,1 milliards de FCFA de l’année précédente. Le secteur secondaire a progressé à 447,8 milliards de FCFA, tandis que le secteur tertiaire a grimpé à 1 315,4 milliards de FCFA. Au total, le PIB trimestriel à prix constants s’est établi à 2 469,6 milliards de FCFA, illustrant une croissance résiliente et soutenue.
Vers un avenir radieux ?
La trajectoire économique du Bénin en ce début de 2024 est prometteuse. Avec une diversification sectorielle réussie et des contributions équilibrées des différents secteurs, le pays semble bien armé pour poursuivre sur cette lancée. Les défis restent nombreux, mais les bases solides posées par cette croissance offrent des perspectives encourageantes pour un développement durable et inclusif.