Assurances, Afrique – Depuis hier, 23 septembre 2024, Cotonou est le cadre d’une rencontre réunissant des experts des 14 pays membres de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA). Prévue jusqu’au 6 octobre, cette conférence préparatoire précède la deuxième session annuelle des ministres de la CIMA.
Son objectif est de repenser les bases du secteur et de proposer des solutions concrètes pour le rendre plus performant et utile à l’économie africaine.
Faire de l’assurance un levier de développement en Afrique
C’est une tradition bien établie. Cette réunion des experts représente la première étape dans la préparation de la prochaine session des ministres de la CIMA. Partant du constat que le marché des assurances en Afrique n’atteint pas encore son plein potentiel, les experts se penchent sur les obstacles actuels et s’efforcent d’identifier des réformes efficaces afin d’améliorer la compétitivité et l’accessibilité du secteur avant la réunion ministérielle.
L’un des enjeux principaux de cette rencontre est de transformer l’assurance en un moteur de développement économique. Aujourd’hui, selon les experts, beaucoup perçoivent le secteur avec scepticisme, ce qui limite son rôle de stabilisateur économique. Les discussions de Cotonou se concentrent donc sur la modernisation des produits d’assurance, la régulation et l’accès élargi aux services pour les entreprises et les particuliers.
Les solutions pour améliorer la compétitivité
La révision des cadres réglementaires est un sujet central. Les experts souhaitent adapter les dispositifs existants aux réalités locales, tout en intégrant des pratiques internationales. Cela permettrait d’améliorer la compétitivité des compagnies d’assurance africaines et de restaurer la confiance des consommateurs grâce à une plus grande transparence.
L’innovation sera également l’un des principaux sujets que les experts aborderont lors de cette rencontre. Conscients des progrès technologiques, ils envisagent de réfléchir à des solutions permettant de digitaliser les produits d’assurance, de simplifier les processus et de rendre les services plus accessibles, notamment pour les populations rurales. Ces pistes, qui seront explorées par les experts, visent à moderniser un secteur encore perçu comme rigide et à attirer une nouvelle clientèle.
À l’issue de cette rencontre, les experts soumettront leurs recommandations aux ministres lors de la prochaine session de la CIMA. Ces propositions pourraient provoquer un véritable changement pour le secteur des assurances en Afrique. Si les réformes sont appliquées, elles revitaliseront un secteur qui doit encore relever de nombreux défis. La question est donc de savoir si ces propositions suffiront à transformer durablement le marché.