Gouvernance, Bénin – Lors de l’émission « PAG 2021-2026 : REDDITION DE COMPTES », diffusée hier jeudi 3 octobre 2024, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui, a présenté un bilan exhaustif des réalisations du secteur agricole depuis 2016.
Grâce à une politique axée sur la résilience et la diversification des cultures, le Bénin, d’après le ministre, a su surmonter les crises sous-régionales et internationales, devenant un acteur incontournable dans la sous-région. Le maïs, le soja et le riz sont au cœur de cette réussite.
Maïs : Une production croissante au cœur de la sécurité alimentaire
Selon le bilan du ministre, le maïs est devenu un élément central de la stratégie agricole béninoise. Depuis 2016, la production de cette céréale a bondi de 1,3 million de tonnes à 1,8 million en 2023, marquant une hausse de 34%. Ce développement fait du Bénin un modèle de résilience agricole, car il permet non seulement de satisfaire les besoins domestiques, mais aussi de générer un surplus destiné à l’exportation.
Le ministre a souligné que ces résultats sont le fruit des réformes engagées depuis 2016, notamment l’augmentation des subventions aux producteurs et une meilleure gestion des financements agricoles. Les prix mondiaux volatils n’ont pas empêché le Bénin de maintenir une production excédentaire, consolidant ainsi sa position de leader agricole dans la région.
Soja et Riz : Deux leviers économiques en forte expansion
En plus du maïs, le soja et le riz sont devenus des piliers de l’économie agricole béninoise. Selon le bilan du ministre, la production de soja a triplé entre 2016 et 2022, passant de 140 000 tonnes à 422 000 tonnes. Cette augmentation soutient non seulement les usines de transformation locales mais permet aussi au Bénin de renforcer ses exportations.
La filière rizicole a également connu une expansion majeure, avec une production qui est passée de 204 000 tonnes en 2016 à 525 000 tonnes en 2022. Le gouvernement mise sur cette dynamique pour atteindre une autosuffisance alimentaire durable, tout en développant une agriculture d’exportation compétitive.
Modernisation, mécanisation et gestion durable : Les autres avancées du secteur agricole
Outre ces cultures phares, le ministre Dossouhoui a dressé un bilan complet des réformes dans d’autres domaines essentiels du secteur agricole béninois. Le coton, par exemple, a vu sa production atteindre en moyenne 641 000 tonnes par an, consolidant le Bénin en tant que premier producteur africain depuis 2019. Les filières ananas et noix de cajou ont, elles aussi, connu des croissances respectives de 93% et 105% depuis 2016.
Le ministre a également mis l’accent sur la mécanisation, avec la distribution de 5 000 kits de tracteurs subventionnés, et la gestion durable des terres, qui a permis de réhabiliter plus de 3 millions d’hectares. La subvention de 110 milliards de francs CFA destinée à atténuer l’impact des prix internationaux des intrants, et la modernisation des infrastructures hydro-agricoles, avec 25 440 hectares aménagés, renforcent la capacité du pays à affronter les défis climatiques et économiques.
Le bilan est clair : les différentes réformes du gouvernement ont permis au pays de devenir un modèle agricole, alliant modernisation, durabilité et efficacité, avec pour ambition de continuer cette dynamique jusqu’en 2026.