Gouvernance, Bénin – Reçu en audience par la ministre du Numérique et de la Digitalisation, le Haut-Commissaire à la prévention de la corruption a plaidé pour la digitalisation intégrale des déclarations de patrimoine et des marchés publics, dans une démarche résolument tournée vers une gouvernance plus intègre.
À l’heure où la digitalisation s’impose comme un vecteur incontournable de modernisation de l’État, le Bénin explore de nouvelles voies pour renforcer la transparence et assainir la gestion publique. C’est dans cet esprit que le Haut-Commissaire à la prévention de la corruption, Jacques Migan, a été reçu, ce jeudi 15 mai 2025, par la ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou.
Au menu de cette rencontre, la nécessité de s’appuyer sur les technologies numériques pour fermer durablement les brèches ouvertes à la corruption dans l’administration. À sa sortie d’audience, Jacques Migan n’a pas manqué de souligner l’urgence de faire évoluer certaines pratiques, notamment celles liées à la déclaration de patrimoine des responsables publics.
« Nous avons demandé que cette démarche administrative soit dorénavant dématérialisée. Nous souhaiterions que la procédure de déclaration se fasse désormais en ligne », a-t-il affirmé. Plus ambitieux encore, le Haut-Commissaire a proposé la dématérialisation complète de toutes les procédures relatives aux marchés publics. Un chantier structurant dans un domaine souvent pointé du doigt pour son opacité et sa vulnérabilité aux pratiques illicites.
Un levier technologique pour une gouvernance vertueuse
Cette audience, qui s’inscrit dans un dialogue interinstitutionnel de fond, traduit une volonté partagée de faire du numérique un pilier de la réforme administrative. Depuis plusieurs années, le Bénin a enclenché un processus de modernisation de ses outils de gestion publique. Mais pour Jacques Migan, le cap doit être maintenu, et même accéléré, surtout sur les segments les plus sensibles aux dérives.
En réclamant l’ancrage numérique des déclarations de patrimoine et des marchés publics, le Haut-Commissariat à la prévention de la corruption ne se contente pas d’un simple vœu pieux. Il pose les jalons d’un dispositif opérationnel, capable de restaurer la confiance dans les institutions et d’instaurer une culture de responsabilité à tous les niveaux de l’appareil étatique.
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