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Me Renaud Agbodjo : « … Madame Reckya Madougou, physiquement, ne se porte pas bien… »

Politique, BéninPlus de trois ans après sa condamnation à vingt ans de réclusion pour ” complicité d’actes terroristes”, l’ancienne ministre de la Justice, Reckya Madougou, refait surface dans le débat public par la voix de son avocat. Me Renaud Agbodjo, sur un média en ligne, a évoqué l’état de santé de sa cliente, tout en lançant un appel au chef de l’État, SEM Patrice Talon.

Invité sur le plateau de la télévision en ligne ESAE TV, Me Renaud Agbodjo, membre du barreau du Bénin et conseiller juridique du parti d’opposition Les Démocrates, a livré un témoignage rare sur la situation de sa cliente. « Je ne sais pas si je dois le dire, mais Madame Reckya Madougou, physiquement, ne se porte pas bien », a-t-il confié, visiblement ému. Il évoque des troubles persistants de la vue, un accès limité à des soins spécialisés, ainsi que des demandes d’expertises médicales restées sans suite.

Sans entrer dans les détails médicaux, qu’il considère couverts par le secret professionnel, Me Agbodjo affirme que l’ancienne garde des Sceaux a développé « des pathologies chroniques », en lien direct avec les conditions de sa détention.

Une demande de clémence à forte portée politique

Mais au-delà du dossier juridique, c’est un véritable plaidoyer politique que porte l’avocat de la candidate recalée à l’élection présidentielle de 2021. S’adressant directement au président de la République Patrice Talon, il l’invite à clore son second — et dernier — mandat sur un acte de réconciliation nationale. « Le chef de l’État a dit qu’il partirait. Mais son départ doit-il se faire au prix de la santé, voire de la vie, d’une opposante politique ? », s’interroge Me Agbodjo, avant de conclure que régler cette situation avant de quitter le pouvoir, « je pense que ça va l’ennoblir ».

Reste à savoir si, à l’heure du bilan, le chef de l’État Patrice Talon choisira d’en faire un tournant ou un héritage. Lui qui déclarait récemment, dans une interview accordée à Jeune Afrique, que l’opposante Reckya Madougou ne bénéficierait pas de grâce de sa part. « Si je le faisais, cela reviendrait à confirmer que les péchés commis sous le couvert de la politique sont plus pardonnables que les autres, et ce serait injuste », a déclaré le chef de l’État Patrice Talon à ce sujet.

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