Politique, Bénin – Dans un communiqué publié le 27 novembre 2024, l’Alliance Progressiste, principal regroupement mondial de partis socio-démocrates, répond à une demande du parti béninois d’opposition Les Démocrates, nouvellement admis au sein de ses rangs. Elle exprime sa préoccupation face à la détérioration des droits humains au Bénin. Elle réclame la libération de figures de l’opposition et des garanties pour des élections équitables en 2026.
Dans son communiqué, l’Alliance Progressiste met en lumière une crise démocratique au Bénin, autrefois cité comme un modèle sur le continent africain. L’organisation s’inquiète des “arrestations et détentions arbitraires de personnalités de l’opposition”, notamment celles de Reckya Madougou et de Frédéric Joël Aïvo, candidats à l’élection présidentielle de 2021.
Ces deux figures emblématiques, selon le communiqué, ont été empêchées de se présenter, puis condamnées sur des “accusations fabriquées de toutes pièces”, un acte qualifié de persécution politique par l’Alliance. Ces pratiques, estime-t-elle, reflètent “un déclin démocratique marqué par la manipulation du système judiciaire et des lois électorales pour museler l’opposition”.
L’organisation rappelle les récentes conclusions du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, qui a jugé illégale la détention de Mme Madougou et de M. Aïvo, et déplore le refus persistant du gouvernement béninois de se conformer aux recommandations internationales.
Une mobilisation internationale pour la justice et les droits fondamentaux
Appuyée par des membres venant de 23 pays, dont l’Allemagne, le Sénégal et le Brésil, le Conseil d’administration de l’Alliance Progressiste a validé cette déclaration unanime pour exiger des réformes au Bénin. Le texte met en garde contre l’augmentation inquiétante du nombre d’exilés politiques, décrivant un environnement hostile où les opposants sont “soit arrêtés, soit contraints de fuir le pays”.
L’Alliance insiste sur la nécessité de “rétablir les droits fondamentaux”. Elle appelle aussi à “mettre fin à la répression des voix dissidentes” afin de garantir un processus électoral “libre et crédible” en 2026, une échéance cruciale pour l’avenir politique du pays.
Un appel à l’action pour restaurer la démocratie
Dans ce communiqué, l’Alliance Progressiste exhorte le gouvernement béninois à prendre des mesures immédiates. “Nous demandons instamment la libération de Reckya Madougou et de Frédéric Joël Aïvo”, affirme-t-elle, tout en pressant les autorités de respecter les principes du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Pour l’Alliance Progressiste, les prochaines élections générales représentent une opportunité de “préserver les acquis démocratiques” du pays et d’enrayer un cycle répressif qui menace l’équilibre national. La mobilisation internationale, comme l’indique le communiqué, reste essentielle pour accompagner ce processus et garantir que le peuple béninois puisse s’exprimer librement dans les urnes.