Tourisme, Burundi – Le 1er septembre 2024, le gouvernement burundais a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour la rénovation, l’extension et la gestion de l’Hôtel Source du Nil, l’un des établissements phares de Bujumbura. Ce projet concerne également ses alentours, sur une surface de 7,62 hectares, incluant des infrastructures sportives et de loisirs, dans le but de revitaliser le secteur touristique du pays.
Alors que le processus de sélection est encore en cours, le groupe Accor semble être bien placé pour se positionner sur ce dossier.
Un levier pour le développement touristique
L’appel lancé par le gouvernement burundais ne se limite pas seulement à la modernisation de l’hôtel. Il s’agit de transformer cette zone centrale de Bujumbura en un pôle touristique et économique. L’Hôtel Source du Nil devrait devenir un établissement 5 étoiles selon les critères internationaux, avec la construction d’un Centre de Conférence International pouvant accueillir 3 000 personnes, un musée historique, ainsi qu’un espace commercial “Duty Free”. Les infrastructures sportives comme l’Entente Sportive et le Cercle Hippique font partie du projet global, offrant ainsi une offre touristique complète.
L’enjeu est de taille pour le Burundi qui voit dans ce projet une opportunité de renforcer son attractivité et de créer un moteur de croissance pour l’économie locale. L’objectif est de positionner le pays sur la carte du tourisme en Afrique de l’Est et d’attirer à la fois une clientèle de luxe et des événements internationaux.
Accor sur les rangs pour remporter le contrat
Peu de temps après l’annonce de cet appel à manifestation d’intérêt, Accor, l’un des plus grands groupes hôteliers au monde, a montré un intérêt notable pour ce projet. Reda Faceh, Vice-Président Afrique d’Accor, a été reçu à l’ambassade du Burundi en France pour évoquer des opportunités de coopération autour du développement touristique du pays, et notamment de la rénovation de l’Hôtel Source du Nil.
Cette prise de contact rapide laisse à penser qu’Accor surveille de près l’évolution de ce projet stratégique pour la région. Fort de son expérience en Afrique, où le groupe compte déjà de nombreux hôtels, Accor pourrait être bien placé pour reprendre les rênes de cet établissement et l’amener à un niveau supérieur, attirant ainsi une clientèle internationale et des investisseurs.
Les atouts d’Accor pour le marché burundais
Pour Accor, s’impliquer dans la rénovation et la gestion de l’Hôtel Source du Nil représenterait une nouvelle opportunité de s’ancrer davantage en Afrique. L’hôtel, situé à seulement 10 kilomètres de l’aéroport de Bujumbura, possède déjà des atouts indéniables. Avec les nouvelles infrastructures prévues, il pourrait devenir une référence dans la région pour l’accueil de conférences, de réunions internationales et de touristes de haut niveau.
Accor possède également les ressources et l’expertise pour répondre aux exigences de ce projet. Le groupe dispose d’une expérience éprouvée dans la gestion d’hôtels haut de gamme en Afrique et ailleurs. La gestion d’un hôtel 5 étoiles en plein développement touristique est un domaine dans lequel Accor excelle, ce qui pourrait faire de lui un candidat privilégié pour ce contrat.
Des retombées économiques pour le Burundi
L’arrivée potentielle d’Accor sur ce projet ne profiterait pas uniquement au groupe hôtelier, mais pourrait également avoir des répercussions positives pour l’économie burundaise. La modernisation de l’Hôtel Source du Nil et des infrastructures associées générerait des emplois, tant dans le secteur de la construction que dans celui des services. Le Burundi pourrait bénéficier de cet investissement par l’augmentation du nombre de visiteurs internationaux, contribuant ainsi à la croissance du secteur hôtelier et touristique.
Le projet serait également une vitrine pour attirer d’autres investisseurs, désireux de contribuer au développement économique du pays. Avec Accor comme partenaire, le Burundi pourrait améliorer son image et renforcer sa crédibilité en tant que destination stable et attractive pour le tourisme international et les événements de grande envergure.
Des défis à anticiper
Toutefois, plusieurs interrogations subsistent quant à la capacité du Burundi à concrétiser ce projet. L’environnement des affaires et la stabilité politique du pays seront des facteurs clés pour convaincre des investisseurs internationaux comme Accor de s’engager à long terme. Le cadre réglementaire entourant le Partenariat Public-Privé (PPP) devra offrir des garanties solides, afin de rassurer les entreprises intéressées sur la viabilité du projet.
De plus, des efforts seront nécessaires pour améliorer les infrastructures de transport et les services publics afin d’accueillir une clientèle internationale. L’aéroport de Bujumbura, par exemple, devra être modernisé pour répondre à la demande accrue de touristes et de participants à des conférences internationales.
Si le processus d’attribution du contrat est toujours en cours, Accor semble bien positionné pour s’emparer de cette opportunité. Avec son savoir-faire, ses ressources et son expérience sur le continent africain, le groupe possède les atouts nécessaires pour transformer l’Hôtel Source du Nil en un établissement phare de la région.
Reste à voir si d’autres concurrents se manifesteront dans cette course. Toutefois, Accor semble pour l’instant être l’un des candidats les plus solides pour ce projet, qui pourrait bien transformer le secteur touristique burundais. Si le groupe parvient à finaliser cet accord, il pourrait marquer un tournant pour le développement économique du pays et renforcer encore davantage son réseau en Afrique.