Indice du chiffre d’affaires, Bénin – À fin septembre 2024, l’économie béninoise affiche une progression de 5,3 %, portée par des secteurs comme les services (+44,3 %) et l’agriculture (+9,2 %), selon les données récentes publiées par la Direction Générale de l’Économie (DGE) du ministère de l’Économie et des Finances. Pourtant, cette dynamique positive ne profite pas uniformément à toutes les branches : le commerce, le transport et les assurances subissent un net ralentissement, reflétant des défis structurels et conjoncturels que la reprise économique n’a pas suffi à résoudre.
Des piliers économiques en recul
Malgré son poids central dans l’économie, le commerce a enregistré une baisse de 6,1 % de son chiffre d’affaires au cours des neuf premiers mois de 2024 par rapport à la même période en 2023. Cette contre-performance, imputable en partie à une “diminution du pouvoir d’achat” et à des réorganisations dans les circuits traditionnels, contraste avec la bonne santé générale de l’économie nationale. Avec une pondération de 3 804 dans l’indice global du chiffre d’affaires (ICA), ce secteur reste néanmoins crucial, ce qui pose la question des mesures à prendre pour relancer sa dynamique. Le transport, quant à lui, accuse une baisse encore plus marquée, à -13,5 %. Ces défis structurels appellent des solutions urgentes pour garantir la viabilité d’une branche essentielle au fonctionnement de l’économie.
Les assurances, traditionnellement perçues comme un refuge stable en période d’incertitudes, affichent une baisse remarquable de 14,1 % de leur chiffre d’affaires à fin septembre 2024. Ce recul, sûrement lié à une diminution des souscriptions contraste avec les performances solides d’autres segments financiers. Les banques et systèmes financiers décentralisés (SFD), par exemple, ont connu une croissance de 18,6 % sur la même période, preuve d’un dynamisme contrasté au sein du secteur financier.
Une reprise inégale entre secteurs
Alors que certaines branches peinent à retrouver leur souffle, d’autres affichent des performances spectaculaires. Les services se démarquent avec une progression impressionnante de 44,3 %, portée par “l’expansion de la production dans la zone industrielle de Glo-Djigbé”. Le secteur de l’agriculture et des activités de soutien, avec une hausse de 9,2 %, confirme également son rôle crucial dans la stabilité économique. Enfin, les industries agroalimentaires (+13,2 %) et l’énergie (+13,3 %) prouvent que certains secteurs, bien ciblés par les investissements publics et privés, continuent de tirer la reprise.
Dans ce tableau globalement positif, les performances inégales rappellent la nécessité d’ajuster les politiques sectorielles pour garantir une croissance équilibrée et inclusive. Si le commerce, le transport et les assurances doivent surmonter des défis importants, les moteurs comme les services et l’agriculture montrent que des leviers efficaces existent pour soutenir durablement l’économie nationale.