Votre portail vers l'information stratégique au Bénin, en Afrique et au-delà
Votre portail vers l'information stratégique au Bénin, en Afrique et au-delà

Ce que l’on sait de l’arrestation de l’opposant béninois Wilfrid A. Avognon

Politique, BéninLe président du parti d’opposition La Nouvelle Force Nationale (NFN), Wilfrid Apollinaire Avognon, a été arrêté dans la soirée du mercredi 2 avril à Cotonou, dans des circonstances que son parti semble qualifier de brutales et irrégulières. L’information a été rendue publique jeudi 3 avril 2025 par un communiqué du directoire national de la NFN, qui fait état de plusieurs irrégularités et s’inquiète de ce qu’il considère comme une dérive autoritaire.

D’après le récit du parti, M. Avognon aurait été appréhendé aux environs de 18 heures, à la sortie de son lieu de travail, par un groupe d’agents de police, certains en tenue civile. Aucune présentation de mandat d’arrêt n’aurait été faite, et les motifs de l’interpellation ne lui auraient pas été signifiés. Par la suite, les forces de l’ordre l’auraient escorté à son domicile, où une perquisition aurait été menée. Plusieurs effets personnels, dont un ordinateur et des documents relatifs à la vie du parti, auraient été saisis. La scène se serait déroulée en présence de ses enfants.

Placé en garde à vue à la BEF

Jusqu’à la soirée du jeudi 3 avril, aucune déclaration officielle des autorités judiciaires ou policières n’était disponible. Toutefois, selon les investigations internes menées par la NFN, l’opposant Wilfrid Avognon serait actuellement gardé à vue à la Brigade économique et financière (BEF). Le parti affirme que cette mesure serait motivée par deux publications attribuées à son président sur les réseaux sociaux, bien que leur contenu exact n’ait pas encore été précisé.

Dans son communiqué, la NFN condamne fermement ce qu’elle qualifie de « violation flagrante des droits fondamentaux » et invoque l’article 4 de la loi n° 2019-45 du 25 novembre 2019 portant statut de l’opposition. Cette disposition, selon le communiqué du parti, garantit à tout parti politique régulièrement enregistré le droit de s’exprimer librement sur la gouvernance publique et de critiquer l’action gouvernementale.

Appel à la libération

La NFN exige la libération « pure et simple » de son président et appelle ses militants et sympathisants à la vigilance. Elle salue au passage les marques de solidarité déjà exprimées par d’autres formations de l’opposition, tout en réaffirmant sa détermination à ne pas céder « aux intimidations ».

Jusqu’à ce vendredi matin, au moment où nous mettons cet article en ligne, aucune réaction officielle n’avait encore été enregistrée de la part du gouvernement ou des autorités judiciaires. Sur les réseaux sociaux, certains soutiens du pouvoir contestent toutefois l’emploi du terme « enlèvement » utilisé par certains internautes de l’opposition, estimant que l’intervention relève d’une procédure légale, bien qu’encore non expliquée publiquement.

Partager cet article
Lien partageable
Précédent

UMOA-TITRES : le Bénin lève 20,09 milliards FCFA lors de sa première émission du deuxième trimestre

Suivant

Commune de Covè : Lancement imminent des travaux du bureau d’arrondissement de Houèko

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lire article suivant